Fondé en 1980 par des garçons originaires de la préfecture
de Fukuoka, les Checkers connurent un succès important pendant toute
la période des années 80 au Japon.
Composé de pas moins de sept membres, le groupe est remarquable par
ses costumes bariolés et ses chansons entraînantes et très
pop, très à l’image des années 80 au pays du soleil
levant (où beaucoup d’artistes actuels sont restés coincés,
il faut bien l’admettre...).
De par son nombre de membres important, le groupe allie non seulement les
instruments classiques à tout groupe de pop mais également des
cuivres et un large panel de voix qui servent à merveille une musique
des plus variées (et il est important de préciser que vocalement,
les Checkers étaient bons ! Condition qui n’est pas toujours
respectée par les groupes japonais... et je ne dis pas ça pour
Show-yan !)
Fujii Fumiya
On y retrouve donc :
Fujii Fumiya comme chanteur principal. Indentifiable par sa petite taille
et sa mèche sur le front lui donnant un look de beau gosse, Fumiya
a connu le succès en solo après la dissolution du groupe. On
a également pu le retrouver dans des séries télé
ou au cinéma (mais n’ayant jamais rien vu de lui, je ne peux
pas dire s’il chante mieux qu’il ne joue) (Truc qui n’a
rien à voir ou presque... maintenant qu’il a vieilli, il a un
petit air de Manager Yamaguchi, le manager de Kishidan... non, ce n’est
pas seulement pour cette raison qu’on parle des Checkers ici !).
Fujii Naoyuki, au saxo et parfois guitare et flûte. Le petit frère
du Fujii cité ci-dessus.
Takeuchi Tooru à la guitare.
Takamoku Yoshihiko, également au chant. Identifiable par sa moustache
et sa voix hyper grave, il a continué comme musicien (un peu) et principalement
acteur après la dissolution du groupe.
Odoi Yuji, à la basse.
Tsuruku Masaharu, également au chant.
Tokunaga Yoshiya, à la batterie. Décédé en 2004
d’un cancer de la langue.
C’est en 1983 que le groupe signe avec une major, et dès l’année suivante, les Checkers étaient invités à participer à l’émission musicale traditionnelle du nouvel an japonais, le Kohaku. C’est également après un Kohaku, le jour du passage de 1992 à 1993 que le groupe se sépare après une discographie importante à leur actif, comprenant une trentaine de singles, une dizaine d’albums, onze best of (ou l’art de faire plus de compiles que d’albums...), deux films et j’en passe !
Et les Checkers, c’est bien ? Ben c’est sympa et distrayant. J’en écouterais pas des heures à suivre mais quelques chansons valent réellement de s’y intéresser. Et la discographie des Checkers est suffisamment large pour y trouver un ou deux titres au goût de chacun.
Et Kishidan dans tout ça ? L’influence des Checkers se
fait sentir dans de nombreux aspects de Kishidan, une ou deux petites preuves
ici.
Déjà, les costumes. On a déjà vu Kishidan, principalement
dans les pamphlets de concert, dans des costumes « carrelés »
rappelant ceux des Checkers.
Ensuite, si musicalement, Kishidan est plutôt éloigné
des Checkers, ils ne se gênent pas pour utiliser leurs chansons en musique
de fond, notamment à la fin des concerts du premier Banpaku et du Tokyo
Dome où sont utilisés deux très bonnes chansons des Checkers :
« Friend and Dream » et « Jim and Jane no
Densetsu ».
Ce dernier titre est d’ailleurs remarquable par d’autres aspects.
Vous vous souvenez de la phrase culte de Show dans « One Night
Carnival » : Ikoze, Period no Muko he ?
Et bien cette phrase est une repompe totale d’une ligne de « Jim
and Jane no Densetsu ». Bon, d’accord, Fujii Fumiya n’y
mettait pas autant d’intensité que Show-yan mais n’empêche
que les Kishidan, ce sont rien que des sales repompeurs !